Dans le cadre d’un EPI Français - Arts plastiques portant sur la mémoire de la grande guerre, les élèves de 3e ont réalisé des palimpsestes à partir de Haïkus étudiés en Français. Le palimpseste est une superposition, un recouvrement successif de plusieurs textes ou images se mêlant. Les élèves devaient donner à ressentir le Haïku en s’appropriant des documents d’archives de la première guerre mondiale (textes et/ou images).
Côte à côte l’hiver. Deux buissons de fils barbelés ; En mai, l’un fleurit d’aubépine. (Henri Druart) |
Dans la nuit, d’un grand coup, le silence est rompu Tout trépide ; éclairs, tonnerres… bruits d’âme qui s’envolent sur des cotons de ouate. (Jean-Paul Vaillant) |
On le ramasse, mourant, Et le major dit : « Foutu ! » Ses paupières s’ouvrent ! (Maurice Gobin) |
Une belle lueur ! … Les mains aux paupières Pour se protéger. (Julien Vocance) |
La mort dans le cœur, L’épouvante dans les yeux, Ils se sont élancés de la tranchée. (Julien Vocance) |
De sa poitrine déchirée Sortit, en guise d’âme, Un portrait de fillette blonde. (Marc-Adolphe Guégan) |
Face à face ils s’égorgèrent Et connurent dans leur chute La fraternelle accolade. (Marc-Adolphe Guégan) |
Un trou d’obus Dans son eau A gardé tout le ciel. (Maurice Betz) |
De Vailly à Craonne, Le Chemin des Dames Est pavé de crânes. (René Druart) |
Tu maudis la guerre Mais que sonnent les clairons Et tu suis au pas. (Jean Baucomont) |
La Sœur blanche m’a regardé fixement. Hélas, encore un : Il va falloir écrire à la famille. (Jean Breton) |
Derrière le cimetière Un moulin à vent Penche sa grande croix. (René Druart) |
Bonne découverte !